L’écologiste a été contacté par Christophe Castaner au sujet de la succession de Nicolas Hulot au ministère de l’Écologie, selon le Journal du dimanche. Il attend de rencontrer Emmanuel Macron pour trancher.
Trouver un successeur au très populaire Nicolas Hulot n’est pas la plus simple des tâches. Trois jours après sa démission du ministère de l’Écologie, annoncée mardi sur France Inter, l’exécutif s’active en coulisses: l’ancien animateur d’Ushuaïa. Daniel Cohn-Bendit, figure historique de l’écologie politique, a été appelé par le ministre Christophe Castaner à ce sujet, selon le Journal du dimanche . Non pas pour lui faire une proposition, précise le JDD, mais pour sonder les intentions de l’écologiste. Une information confirmée par l’intéressé.
«J’aurais tenu trois minutes à la place de Hulot»
«Castaner m’a appelé», indique Daniel Cohn-Bendit au Journal du dimanche. L’ancien chef de file de Mai-68 est cependant très partagé. Il dit «tenir à sa liberté» et estime «ne pas du tout être fait pour être ministre». Mais plutôt qu’un «non» définitif, sa réponse ressemble plutôt à un «non, mais»: il ne prend pas de décision, «tant qu'[il] n’a pas discuté avec Macron», précise-t-il au JDD. Il devrait rencontrer le chef de l’Etat dimanche. Pour l’exécutif, son profil pourrait présenter trois avantages: Daniel Cohen-Bendit est un écologiste, il est connu de l’opinion, et il dialogue souvent avec Emmanuel Macron qu’il a soutenu pendant la campagne présidentielle.
Après la démission de Nicolas Hulot du ministère de l’Écologie, mardi, Daniel Cohn-Bendit avait déjà expliqué dans Le Parisien que «tout le monde n’est pas fait pour la dureté de ce poste». «Moi j’aurais tenu trois minutes à sa place. Il y a trop de compromis à faire», poursuivait-il. Sur Europe 1, il avait suggéré les noms de Pascal Canfin, ancien ministre de François Hollande et directeur général de l’ONG WWF France, et de François de Rugy, ancien membre d’Europe Ecologie-Les Verts aujourd’hui président de l’Assemblée nationale, pour remplacer l’écologiste au gouvernement.
Source : lefigaro.fr