Ils n’ont pas honte !. A Kiev et dans l’Ukraine, des milices d’extrèmes-droite s’attaquent aux homosexuels et aux roms.
« Dans un camp rom de l’ouest de la ville de Lviv, des vêtements tachés de sang gisent autour des tentes, avec des jouets et des chaussures d’enfants (…) Un groupe d’hommes déloge au gaz lacrymogène des Roms dans un parc de Kiev avant de mettre le feu à leurs tentes. (…) Un militant gay ukrainien a été passé à tabac par une dizaine d’inconnus, dans une ville du centre de l’Ukraine… » Ce week-end au pays de Petro Porochenko – président oligarque aux comptes en banque panaméens – la chronique des faits divers avait des relents de IIIe Reich… Rien de plus normal dans cette Ukraine candidate à l’Union européenne où le monde politique s’est fait complice de l’intolérance qui s’y installe de manière exponentielle. Ainsi, après la chasse aux communistes l’an dernier, c’est au tour des Roms et des homosexuels d’être dans la ligne de mire. Hier, alors que Boris Zolotchenko, militant gay et membre du comité d’organisation de la Gay Pride de Kryvy Rih, était encore dans son lit d’hôpital après avoir été tabassé par une dizaine d’hommes, Igor Mossitchouk, député d’extrême droite de la Rada, n’hésitait pas à enfoncer le clou dans la chaire des libertés individuelles. « Cessez d’inciter les Ukrainiens à la violence », a éructé cet orthodoxe convaincu sur Facebook qualifiant de « pervers » les homosexuels et réclamant l’interdiction des Gay Pride à Kryvy Rih et partout en Ukraine. Quelques jours plus tôt, le 23 juin, ses amis de la milice paramilitaire « Sobre et en colère », liée au bataillon Azov (ultranationalistes combattant aux côtés de l’armée régulière ukrainienne dans le Donbass), s’étaient eux aussi fait remarquer : armés de bâtons et de couteaux, ils ont attaqué le camp rom proche de Lviv, tuant un homme de 24 ans et blessant quatre autres personnes dont un enfant. Dans le plus grand silence de l’Union européenne.
Source : humanite.fr