La population mondiale atteindra 9,8 milliards d’humains en 2050

En 2050 nous serons 9,8 milliards d’humains sur Terre. C’est ce qu’estime le nouveau rapport de l’ONU, qui s’appuie sur une baisse de la fécondité et une augmentation de l’espérance de vie.

Plus nombreux et plus vieux : les prédictions de l’Organisation mondiale des Nations Unies (ONU) pour la population du monde laissent envisager un papy-boom installé dans la durée. A en croire son rapport rendu public mercredi 21 juin 2017, les humains seront 9,8 milliards en 2050, un chiffre qui pourrait culminer autour de 11,2 milliards en 2100. Mais tous les pays ne contribuent pas à parts égales. Ce n’est pas la Chine, aujourd’hui numéro un en nombre d’habitants, qui contribuera le plus à cette explosion démographique. « Dans environ sept ans, vers 2024, on s’attend à ce que la population de l’Inde dépasse celle de la Chine. » Les Nations Unies prédisent aussi que « la moitié de cette croissance de la population mondiale sera concentrée dans seulement 9 pays« . Parmi eux, on trouve plusieurs pays d’Afrique et d’Asie, mais aussi les Etats-Unis.

Emballement démographique

Si on croise ces estimations avec les chiffres du Population Reference Bureau, on réalise que la population mondiale se sera multipliée par 6 entre le début du XXème siècle et l’année 2050. Pour se faire une idée de cette explosion démographique, il est intéressant de jeter un œil aux anciennes prédictions. En 2013, l’ONU estimait à 9,6 milliards la population mondiale à l’horizon 2050. En l’espace de 4 ans seulement, l’organisation a dû revoir à la hausse ses prévisions. Le rapport n’a pas été publié dans sa totalité, mais l’Insee établit le même genre d’anticipations pour la France. En 2002, elle annonçait que nous serions au moins 58 millions de Français en 2050. Quatre ans plus tard, elle en voyait 70 millions. Mais l’Hexagone se peuple encore plus vite. En 2017, nous sommes déjà près de 67 millions.

Papy boom

Les prédictions sont régulièrement revues à la hausse et, pourtant, le nombre d’enfants par femme diminue « dans presque toutes les régions du monde« . Le rapport donne l’exemple de l’Afrique, « où les niveaux de fertilité sont les plus élevés, [et où] la fertilité totale est tombée de 5,1 naissances par femme durant la période 2000-2005 à 4,7 au cours de la période 2010-2015. » Le rapport fait imaginer un monde plus peuplé, mais aussi plus âgé. « Une réduction du niveau de fécondité a pour conséquence un vieillissement de la population. » Depuis les années 2000, l’espérance de vie à la naissance a augmenté de 4 ans, pour les hommes comme pour les femmes. « Mais là aussi, de grandes disparités entre les pays demeurent. » En combinant toutes ces données, l’ONU en conclut qu’il faut s’attendre à un vieillissement général de la population. Pour relativiser on peut se demander, comme les lecteurs de Sciences et Avenir, combien d’Homo sapiens ont peuplé la Terre en 200.000 ans d’existence ? Réponse : quelque 108 milliards d’êtres humains. Le nombre de planètes Terre, lui, n’a pas changé.

 Source : sciencesetavenir.fr