Lorsque tous les traitements traditionnels visant à éliminer le cancer ont été essayés sans succès, il y a parfois des méthodes présentées comme révolutionnaires, mais non abordables financièrement pour le commun des mortels.
Pour guérir de cette terrible maladie, différents moyens sont mis en place suivant le type de cancer : la chirurgie, la chimiothérapie, les thérapies ciblées, la radiothérapie ou encore l’hormonothérapie. Lorsqu’aucune de ces techniques ne permet d’éliminer complètement le cancer, certaines personnes se tournent vers des méthodes « révolutionnaires ».
Cependant, il faudra dans ce cas sérieusement passer à la caisse, comme c’est le cas du traitement consistant à l’utilisation thérapeutique des cellules CAR-T afin de traiter les cas aigus de leucémie et de lymphome, autrement dit de cancers du sang. Ce remède, développé durant une décennie, a été validé l’an dernier par la Food and Drug Administration (FDA) aux États-Unis.
Le fait est que le prix de l’utilisation thérapeutique des cellules CAR-T est de 385 000€ pour une seule occurrence du traitement, coût mirobolant que peu d’élus peuvent se permettre d’assumer. Le groupe pharmaceutique suisse Novartis et le laboratoire américain Gilead se partagent le monopole de cette technique et pourraient ensemble la garder hors de portée des personnes en ayant besoin, mais ne disposant pas de moyens suffisants.
C’est en tout cas ce que pense David Mitchell, fondateur de l’association de Patients for Affordable Drugs, militant pour des soins plus abordables notamment en ce qui concerne les cancers dont les traitements dits révolutionnaires sont souvent synonymes de somme à six chiffres.
L’intéressé, lui-même atteint d’un myélome multiple, est évidemment emballé par l’utilisation thérapeutique des cellules CAR-T. En effet, il est question de reconfigurer le système immunitaire du patient en éduquant les cellules T, qui sont habituellement incapables de détecter la présence de cellules cancéreuses, considérant le cancer comme faisant partie intégrante du corps.
Les médecins prélèvent du sang du patient, modifient les cellules T grâce à une altération génétique puis réinjectent ce même sang par transfusion sanguine. Les cellules T rebaptisées CAR-T sont alors capables de se multiplier pour former une sorte de « micro-pharmacie vivante » dans le corps du patient.
Sources : News Médical – Motherboard