Macron veut s’attaquer au chômage

Baisser le plafond de l’allocation, réduire sa durée maximale… Les pistes à l’étude risquent de frapper directement au portefeuille les cadres privés d’emploi

Selon le quotidien l’Opinion, la révision des règles encadrant l’allocation chômage octroyée à cette catégorie de travailleurs est une piste qui « figure en très bonne place ».

Voilà qui annonce une rentrée mouvementée. Le gouvernement pourrait s’attaquer à l’indemnisation des cadres dans la réforme des règles encadrant l’assurance-chômage (durée d’indemnisation, montant…) qu’il prévoit de lancer en septembre. Selon le quotidien L’Opinion, la révision des modalités d’indemnisation pour cette catégorie de travailleurs qui connaît le quasi-plein emploi est une piste qui «figure en très bonne place».

Les cadres touchent des indemnisations plus importantes. En effet, celles-ci sont calculées en fonction des revenus qui sont généralement plus élevés pour les cadres que la moyenne et pouvant atteindre, dans des cas rares, environ 6000 euros par mois (plafond). L’exécutif planche sur différents paramètres tels que la réduction progressive du plafond de l’allocation ou encore la durée d’indemnisation.

Avec cette réforme annoncée au début du mois de juillet par le Président Emmanuel Macron en personne, l’exécutif vise plus largement trois objectifs: inciter les demandeurs au retour à l’emploi, lutter contre la précarité de l’emploi et revoir l’articulation entre les systèmes de protection assuranciel et basé sur la solidarité. L’exécutif a récemment demandé aux partenaires sociaux de mener une négociation à la rentrée sur la base d’un document de cadrage gouvernementale.

Lutte contre la précarité: le bonus-malus à nouveau sur la table

Si pour l’heure, rien n’est encore clairement ficelé, cette négociation devra au moins porter sur les sujets initialement prévus dans le projet de loi «avenir professionnel» qui doit définitivement être adopté par l’Assemblée nationale, ce mercredi. Il s’agit de l’instauration d’un bonus-malus aux cotisations patronales en cas de recours excessif aux contrats courts qui est redouté par le patronat. «Le document de cadrage prévoira explicitement qu’ils devront mettre en placer un système de bonus malus», explique une source gouvernementale. Les partenaires sociaux devront également s’attaquer aux règles encadrant le cumul du chômage et des salaires dans le cas où les personnes ont des activités réduites. Car, ces règles peuvent avoir des effets pervers. Dans certains cas, elles n’incitent pas les entreprises à embaucher en emploi durable et les personnes à retourner sur le marché du travail, expliquent certains observateurs.

Source : Le Figaro