Le Premier ministre confirme que le produit des dépassements de vitesse doit financer des établissements de santé.
L’annonce est supposée calmer la grogne. La limitation de la vitesse à 80 km/h sur les routes départementales, entrée en application dimanche, bénéficiera aux hôpitaux. Le Premier ministre Édouard Philippe a confirmé ce lundi matin, sur RTL, que le produit des amendes générées par les excès de vitesse sur les 400 000 km de routes secondaires non équipées de séparateur central, « ne viendra pas alimenter le budget de l’Etat, il viendra alimenter le budget des établissements qui participent à la reconstruction des blessés ».
Le 20 juin, trois jours après la parution au Journal officiel de cette limitation contestée, le délégué interministériel à la Sécurité routière, Emmanuel Barbe, avait évoqué ce transfert d’argent. Les 68 € collectés à chaque dépassement constaté iront à un fonds, « traçable en loi de Finances », qui alimentera le budget des hôpitaux.
Ni Édouard Philippe ni Emmanuel Barbe n’ont indiqué le mécanisme qui permettra cette imputation d’argent frais. On sait que, pour la journée de solidarité, il est parfois contesté que tout l’argent collecté bénéficie aux personnes âgées.
Sur le principe de la mesure, Édouard Philippe a redit son sentiment : « L’idée, ce n’est pas d’ennuyer tout le monde, l’idée, ce n’est pas de désavouer tel ou tel, c’est de sauver des vies, c’est d’éviter des blessés. » Selon le gouvernement, abaisser la vitesse de 10 km/h permettra de sauver 300 à 400 vies par an. « En politique, il faut savoir prendre des décisions qui sont impopulaires quand on pense qu’elles sont bonnes pour le pays », a martelé le chef du gouvernement, persuadé que « plus personne ne grogne, quelques années après, quand les résultats sont là. »
Source : leparisien.fr