L’ancien chef de l’État déplore qu’Emmanuel Macron soit « entouré de gens inexpérimentés », révèle Le Figaro.
Dans les colonnes du Figaro, Nicolas Sarkozy l’assure : « La politique, c’est terminé ». Pour autant, l’ex-président de la République a toujours un avis bien tranché sur l’actualité politique, dévoile l’enquête du quotidien publié dimanche 23 septembre.
« La politique, c’est la vie mais ce n’est pas ce que vous croyez », avance Nicolas Sarkozy qui s’intéresse notamment à l’actualité internationale. Il s’inquiète de voir « l’Occident en danger » au profit de l’Est, estimant qu’à « force de le délaisser, Poutine se tourne vers la Chine« . Il s’insurge également du Brexit, jugeant « scandaleux qu’on ait laissé partir les Anglais ». Mais encore une fois, ce n’est pas ce qui le fera revenir sur le devant de la scène politique. Il a refusé en juin dernier la proposition du président des Républicains (LR) Laurent Wauquiez de se porter candidat à la présidence de la Commission européenne.
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« Pourquoi voulez-vous que je rompe avec une partie de ma vie et de mes amis ? »
L’ancien maire de Neuilly préfère opérer en coulisses. Dans ses bureaux parisiens de la rue de Miromesnil, il reçoit des « anciens ministres, ex-conseillers, maires et députés, conseillers régionaux et sénateurs, ténors de la droite » et même le président du Sénat Gérard Larcher, révèle Le Figaro. S’agit-il, comme l’espère un fidèle soutien, « d’entretenir ses soutiens et de s’assurer qu’au-delà d’une envie personnelle de peser, il serait soutenu. Si jamais… dans des circonstances exceptionnelles, il y avait une demande »? « Vous ne pouvez pas avoir consacré autant d’énergie à la politique et ne pas vous tenir au courant », réplique un proche, assurant qu’il ne s’agit en aucun cas d’une stratégie de reconquête.
« J’ai tellement aimé la politique, ça m’a donné tant de satisfaction. Ça a été une partie de ma vie. Pourquoi voulez-vous que je rompe avec une partie de ma vie et de mes amis ? Les sentiments, ça existe », explique de son côté Nicolas Sarkozy à l’issue d’un déjeuner entre élus LR, avec notamment le maire de la cité phocéenne Jean-Claude Gaudin et le président de la région Provence-Alpes-Côte d’Azur Renaud Muselier. « C’est de ne pas voir mes amis qui serait suspect. Il n’y a aucune raison que je me coupe d’eux. Mais ce n’est pas pour cela que je me projette politiquement », insiste-t-il.
L’ancien président de la République reste par ailleurs très proche du ministre de l’Action et des Comptes publics Gérald Darmanin, qui a été exclu des Républicains en raison de son ralliement à Emmanuel Macron. Alors que beaucoup au sein de LR dénoncent sa « trahison », il tempère : « On ne peut pas refuser d’être ministre du Budget à son âge », assure-t-il.
Les précieux conseils de Sarkozy
Nicolas Sarkozy ne se prive pas non plus de commenter le quinquennat d’Emmanuel Macron. Il estime que l’actuel locataire de l’Élysée est « entouré de gens inexpérimentés ». « Avec Macron, ça risque de très mal finir », a-t-il même lâché devant des élus. Des propos que tenaient déjà l’époux de Carla Bruni en octobre dernier.
De telles prédictions inquiètent-elles l’entourage d’Emmanuel Macron ? Ses conseillers lui réclament en tous cas régulièrement des conseils, révèle le Le Figaro. « On veut faire comme vous », confieraient certains membres de la garde rapprochée du président à Nicolas Sarkozy.
Ce ne sont pas les seuls. Selon le quotidien, l’entourage de François Hollande a demandé l’an dernier conseil à ses équipes pour savoir s’il fallait se rendre au dîner du Crif (Conseil représentatif des institutions juives de France) en tant qu’ex-président.
Source : actu.orange.fr