Facebook a contacté des hôpitaux afin de tenter de collecter les données de santé de leurs patients pour les associer avec leurs comptes sur le réseau social. C’est que révèle le site CNBC. Une nouvelle fois, l’entreprise américaine semble se jouer de la confidentialité des données de sa clientèle.
Les révélations concernant Facebook se succèdent en ce début d’année 2018. Tout a commencé avec le scandale de l’affaire Cambridge Analytica et la découverte que les données du réseau social ont été exploitées illégalement pour influencer les élections présidentielles américaines de 2016. Par la suite, Facebook a été accusé de stocker les données d’appels et de SMS des utilisateurs de Messenger sur Android.
A présent, le site CNBC révèle que Facebook a commencé en 2017 à contacter des hôpitaux dans le but de collecter les données de santé anonymisées de leurs patients. La firme souhaitait notamment recevoir des renseignements sur les problèmes de santé et l’âge des malades.
Facebook voulait associer les données de santé aux comptes des utilisateurs de son réseau social
L’intention de l’entreprise était par la suite d’associer ces données aux comptes des utilisateurs du réseau social, afin de leur proposer des soins de santé personnalisés et adaptés à leur situation. Par exemple, si les données indiquent qu’une personne âgée n’a pas beaucoup d’amis, l’hôpital aurait pu lui proposer une infirmière à domicile à la suite d’une opération chirurgicale. De manière générale, l’objectif de Facebook était de permettre aux professionnels de la santé de prendre en compte la vie sociale de leurs patients afin de préconiser des traitements plus adaptés.
Suite à cette révélation, Facebook a pris la parole pour expliquer qu’il s’agissait d’un programme de recherche visant à faire avancer le secteur des soins de santé. Cependant, le programme a été finalement été interrompu en mars 2018 avant même que les données n’aient été collectées.
Même si les intentions de la firme américaine peuvent sembler louables (telles qu’elles sont présentées), cette initiative pose encore une fois de gros problèmes en termes de respect de la vie privée et de confidentialité des utilisateurs du réseau social. Le strict minimum avant d’entreprendre un tel projet serait d’en avertir les premiers concernés : les personnes dont les données seront collectées, et ce même si ces données sont anonymisées.
Source ; BigData