Jérôme Cahuzac, condamné pour fraude fiscale et blanchiment de fraude fiscale, va travailler pendant un mois pour le centre hospitalier Andrée Rosemon de Cayenne.
L’ex-ministre de l’Economie et des Finances, Jérôme Cahuzac, condamné pour fraude fiscale et blanchiment de fraude fiscale, a été embauché par le centre hospitalier Andrée Rosemon de Cayenne, « en tant que contractuel », pour effectuer « un remplacement d’un mois », a indiqué à l’AFP l’établissement public hospitalier. Le recrutement a été révélé lundi par le quotidien France-Guyane. L’hôpital ayant en charge les centres de santé isolés en Guyane (appelés centres délocalisés de prévention et de soins), l’ex-ministre devait embarquer lundi à bord d’une pirogue pour une journée de navigation jusqu’à Camopi (sud-est), commune entre fleuve et forêt à la frontière du Brésil où il effectuera un remplacement de médecine générale, a précisé l’hôpital.
« Il avait déjà repris son activité médicale. Il est inscrit à l’ordre des médecins. Et il fera un remplacement d’un mois en tant que contractuel », a expliqué à l’AFP le service communication de l’hôpital. L’hôpital n’a pas précisé si Jérôme Cahuzac devait effectuer la totalité de son contrat d’un mois au sein de cette commune où les habitants sont en ultra-majorité amérindiens.
Condamné en appel en mai à 4 ans d’emprisonnement dont 2 ans avec sursis
L’ex-ministre a été condamné le 15 mai dernier par la Cour d’appel de Paris à quatre ans d’emprisonnement dont deux assortis du sursis simple. Sa peine d’inéligibilité de cinq ans ainsi qu’une amende de 300.000 euros, prononcées en première instance, ont par ailleurs été confirmées par la Cour.
En première instance, en décembre 2016, le tribunal correctionnel avait prononcé une peine de trois ans ferme à l’encontre de l’intéressé. Jérôme Cahuzac avait fait appel dans l’espoir d’échapper à un emprisonnement alors automatique.Le code de procédure pénale permet à toute personne condamnée à une peine d’emprisonnement ferme inférieure ou égale à deux ans de bénéficier d’un aménagement de peine, soit dès le prononcé de la peine (ab initio), soit après décision du juge de l’application des peines.
Mais concernant Cahuzac, les juges d’appel n’avaient pas accordé un aménagement de peine ab initio, la Cour ayant estimé que Cahuzac n’apportait pas la preuve à l’époque de la reprise de ses activités. Sollicité sur ce point de l’effectivité de l’aménagement de la peine de l’intéressé à ce jour, l’hôpital de Cayenne a suggéré à l’AFP de s’adresser « aux autorités compétentes ».
Source : lejdd.fr