Lorsqu’on évoque la pollution des océans, on pense directement au plastique et à ces fameux « continents » formés par les pollutions. Cependant, la quantité de mégots de cigarettes, notamment les filtres, naviguant dans les eaux autour du globe serait largement plus importante.
Selon l’association Cigarette Butt Pollution Project, qui veut réduire l’impact des mégots sur l’environnement, ces produits fabriqués en masse (5 500 milliards par an dont 4 950 sont avec filtres) contiennent du plastique, de l’acétate de cellulose et de tous les composés issus de la combustion du papier à cigarette et du tabac. De plus, les filtres ne sont pas biodégradables et mettent des années à se décomposer.
Auprès de NBC News, des scientifiques ont expliqué avoir trouvé des traces de ces substances chimiques chez 70% des oiseaux de mer et 30% des tortues marines examinées.
De son côté, l’ONG Ocean Conservancy, qui s’évertue à nettoyer les plages chaque année depuis 1986, a ramassé plus de 60 millions de mégots en 32 ans, soit un tiers des ordures au milieu des différents déchets plastiques et autres. 60 millions, ça semble beaucoup comme ça mais proportionnellement parlant, c’est très peu par rapport à tout ce qui est laissé dans la nature, malgré les efforts importants des bénévoles.
En France, le gouvernement a pris ce problème au sérieux par la voix de la secrétaire d’Etat en charge des problématiques liées à la mer, à la biodiversité et aux océans, Brune Poirson. Ils cherchent à « responsabiliser les acteurs de la filière du tabac par rapport à la pollution engendrée par les mégots de cigarettes » alors que 30 milliards de mégots seraient jetés en France, dont 40% dans la nature. Un dispositif de type pollueur-payeur pourrait être mis en place.
Source : NBC News