Le président de la République va livrer ce mercredi après-midi un discours devant le congrès de la Mutualité à Montpellier où il devrait clarifier sa politique sociale.
Il fait usage d’un véritable langage familier pour présenter son grand chamboulement. A la veille d’un discours devant le congrès de la Mutualité française, à Montpellier, qu’Emmanuel Macron tiendra ce mercredi après-midi, le président de la République livre sa vision sur la politique sociale.. « Les gens pauvres restent pauvres, ceux qui tombent pauvres restent pauvres. On doit avoir un truc qui permet aux gens de s’en sortir. Par l’éducation… », estime le chef de l’Etat, dans une volonté pédagogique à peine cachée.
Sur ces images tweetées par sa directrice de communication Sibeth Ndiaye, Emmanuel Macron précise sa pensée à ses collaborateurs. Et pour arriver à cette conclusion, il dit avoir fait un constat: « On met trop de pognon on déresponsabilise et on est dans le curatif. Toute notre politique sociale, c’est qu’on doit mieux prévenir - ça nous coûtera moins, ensemble - et mieux responsabiliser tous les acteurs », argumente le chef de l’Etat depuis son bureau de l’Elysée.
« Il faut prévenir la pauvreté et responsabiliser les gens pour qu’ils sortent de la pauvreté », insiste-t-il aussi.
Débat au sein du gouvernement
L’Elysée prévient: Emmanuel Macron va livrer « un discours stratégique » lors du 42e congrès de la Mutualité française. Les maîtres-mots du chef de l’Etat mercredi devraient être l' »efficacité » des aides et la « responsabilité » des aidés. Il veut « redonner de la cohérence » à son approche sociale, selon son entourage, après le début de cacophonie dans son gouvernement sur une réforme des aides sociales.
« Il sait que ça va choquer à gauche mais ce qu’il veut dire c’est qu’il ne faut pas rajouter de l’argent, c’est qu’il faut changer tout le système », analyse Laurent Neumann, éditorialiste politique BFMTV.
A la fin du mois de mai, Gérald Darmanin, le ministre de l’Action et des Comptes publics avait estimé qu’il y a « trop » d’aides sociales et que certaines étaient « contradictoires ». « Pas question de faire des économies sur le dos des pauvres », a répliqué, dans le JDD, la ministre des Solidarités et de la Santé, Agnès Buzyn, constatant toutefois que « notre modèle social est grippé », et souhaitant « remettre en route cet ascenseur social qui ne fonctionne plus ».
Source : BFMTV