Pour Macron, «le pays se tiendrait autrement» si on arrêtait de «se plaindre»

Lors d’une déambulation à Colombey-les-Deux-Églises, le chef de l’État a été interpellé par un groupe de retraités. «On ne se rend pas compte de la chance immense qu’on a», leur a-t-il notamment lancé.

C’est décidément devenu une marque de fabrique. À chaque déambulation présidentielle ou presque, une petite phrase polémique ressort des échanges entre Emmanuel Macron et les habitants qu’il rencontre. Ce jeudi, à Colombey-les-Deux-Églises (Haute-Marne), le chef de l’État a été interpellé par une poignée de retraités qui lui reprochaient d’avoir perdu en pouvoir d’achat. «Vous savez, tout à l’heure, le petit-fils du Général (de Gaulle) m’a dit, en me faisant visiter la Boisserie: “On pouvait parler (avec lui) très librement (mais) la seule chose qu’on n’avait pas le droit de faire, c’était de se plaindre”. Et bien je trouve que c’était une bonne pratique qu’avait le Général», a d’abord rapporté Emmanuel Macron, comme l’a capté BFMTV.

Le président a ensuite considéré que «le pays se tiendrait autrement si on était comme ça». «On ne se rend pas compte de la chance immense qu’on a», a-t-il ajouté. Il s’est enfin lancé dans son traditionnel exercice de pédagogie visant à expliquer la philosophie qui l’avait conduit à augmenter la CSG tout en baissant les cotisations salariales, à savoir: augmenter le pouvoir d’achat des travailleurs pour relancer l’économie du pays. «Écoutez, on vit de plus en plus vieux dans notre pays en bonne santé. (…) Vous avez travaillé, et vous avez payé la retraite de ceux qui étaient avant vous et qui vivaient moins longtemps. (…) Non, (votre retraite) ne diminue pas, ce n’est pas vrai, elle ne diminue pas».

«Je ne suis complaisant avec personne»

Quelques minutes plus tard, le chef de l’État a de nouveau été interpellé par une poignée de badauds. Regrettant que «chacun regarde le petit truc qui change pour lui», il a souligné qu’«il y a des choses qui vont continuer à changer». «Et je vais vous dire, à terme ça changera dans le mauvais sens pour tout le monde si le pays ne se ressaisit pas», s’est-il inquiété, toujours dans la même logique que lors des échanges précédents.

Soucieux de ne pas apparaître trop vertical par rapport aux personnes à qui il s’adressait, ni trop deconnecté vis-à-vis du reste des Français, Emmanuel Macron a toutefois tenu à ajouter: «Je ne suis complaisant avec personne, vous savez. À commencer par moi-même».

Source : Le Figaro