Avec la désindexation des pensions de retraite sur l’inflation, le président Macron revient sur une promesse de campagne.
C’était l’un des engagements phares d’Emmanuel Macron pendant la campagne de 2017. Mais la promesse, martelée par candidat d’En Marche! à la présidentielle, de « maintenir » le pouvoir d’achat des retraités ne sera finalement pas tenue en 2019, ni en 2020. L’annonce faite dimanche 26 août de la désindexation pendant deux années consécutives des pensions de retraite par rapport à l’inflation vient d’atomiser le leitmotiv présidentiel, le fameux « je fais ce que j’ai dit« .
Après la hausse de la CSG ponctionnant depuis janvier les pensions supérieures à 1200 euros, ce sont désormais tous les retraités (à l’exception des bénéficiaires du « minimum vieillesse ») qui subiront une perte de pouvoir d’achat face à l’inflation, comme l’a calculé le HuffPost dans le détail. Mais contrairement à l’augmentation de la CSG clairement annoncée pendant la présidentielle, le candidat Macron n’avait jamais dit que la revalorisation des pensions ne suivrait pas la hausse des prix. Tout au contraire, l’ancien ministre de l’Économie affirmait en mars 2017 sur France 2 au sujet des retraités qu' »il n’y aura pas de perte de pouvoir d’achat » s’il était élu. « Le niveau de vie des retraités, on doit le préserver » annonçait-il même dans un clip de campagne vantant les mérites de son projet de réforme des retraites, comme le montre notre vidéo en tête d’article.
Lors du débat organisé par TF1 en mars 2017, Emmanuel Macron reprochait même à François Fillon (LR) de vouloir « faire des économies sur le dos des retraités » dans son projet présidentiel. Pourtant un an et demi plus tard, Édouard Philippe, le Premier ministre d’Emmanuel Macron, met l’accent sur les économies à réaliser afin de contenir les déficits publics. Et de faire peser notamment « sur le dos des retraités » le prix de la rigueur budgétaire.
Source : Le HuffPost