Le ministère de la Santé constate une progression de la vaccination, notamment contre la rougeole et le méningocoque.
« Le recours à la vaccination augmente et pas seulement du fait de son caractère obligatoire ». La ministre de la Santé Agnès Buzyn s’est félicitée jeudi dans son discours d’inauguration des Journées nationales de médecine des chiffres communiqués par Santé Publique France. Depuis le 1er janvier 2018, 11 vaccins sont obligatoires pour les nourrissons (*).
Le cas le plus emblématique est la hausse de 2,6 % de la couverture contre la rougeole, qui passe de 72,4 % à 75 % des enfants de 12 mois entre janvier et mai 2018. L’épidémie de rougeole importante qui a sévi durant cette période a certainement contribué à cette augmentation. Depuis novembre 2017, 2 779 cas de rougeole ont été observés, et 3 personnes en sont décédées. Toutefois, au regard de la gravité de sa pathologie, on peut aussi considérer que la progression du taux de vaccination est modeste.
Fermeté des pouvoirs publics
Mais les pouvoirs publics saluent sa progression alors que celui-ci déclinait depuis plusieurs années. Une opposition aux vaccins s’est développée dans une partie de l’opinion publique, constatée notamment avec la pétition initiée par le professeur Henri Joyeux, qui a recueilli plusieurs centaines de milliers de signatures. Mais la fermeté des pouvoirs publics semble commencer à payer, si l’on en croit les nouvelles pratiques des parents… qui dans leur grande majorité se conforment à la loi, et ne veulent pas que leurs enfants soient exclus des crèches et des écoles.
Le ministère de la Santé note aussi que « la couverture vaccinale est en augmentation de 5,6 % contre les méningocoques C, recommandée à 12 mois. Elle est passée de 56,8 % à 62,4 % en un an ». On observe aussi une progression de la vaccination contre les méningocoques C de 1,4 % chez les enfants de 2 à 5 ans, qui passe de 70,8 % à 72,2 %. La tendance est la même pour l’hépatite B, avec un taux de couverture qui passe de 92,3 % en mai 2017 à 97,8 % en mai 2018. Le ministère de la Santé remarque aussi qu’un vaccin non-obligatoire -celui contre les infections à papillomavirus humains (HPV) est aussi en progression de 6,2 % pour les jeunes filles âgées de 11 à 14 ans, même si le taux de couverture pour cette pathologie est encore très modeste, avec 19,6 % pour la première dose du vaccin et 11,6 % pour la deuxième dose.
(*) Les onze vaccins obligatoires pour les nourrissons : coqueluche, rougeole, oreillons, rubéole, hépatite B, Haemophilus influenzae, pneumocoque, méningocoques C, diphtérie, tétanos, polio.
Source : leparisien.fr